Pauvres petits Suisses

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GRANDES INSTITUTIONS • Alors qu’ils sont les meilleurs dans de nombreux domaines, notamment le sport avec le tennis et l’exceptionnel Wawrinka, et le roi Federer, mais aussi le ski, l’équitation et bien d’autres disciplines où notre tout petit pays flambe, il y a aussi l’économie et le monde des affaires – où ils n’ont de leçons à recevoir de quiconque, avec beaucoup d’entreprises innovantes et performantes, un chômage le plus bas d’Europe – nos petits Suisses restent timides, peu sûrs d’eux, en manque de confiance dans leurs capacités!

On appelle cela le complexe helvétique. Chez nous, quand on gagne, contairement à nos proches voisins, pas ou peu de cocorico, on reste discret. Comme si on avait un peu honte, on se fait tout petit.

A Genève, par exemple, lorsque l’on doit repourvoir un poste important dans une grande institution, du genre TPG, Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), musée, théâtre ou autre, on ne cherche souvent pas l’oiseau rare sur place, on va trop souvent le chercher fort loin de chez nous, en France, en Belgique ou en Allemagne, quand ce n’est pas plus loin encore.

Je ne ferai pas un état exhaustif des postes importants à la tête desquels on a nommé des gens venus d’ailleurs. Je ne citerai, de mémoire, que le directeur du Musée d’ethnographie, celui du Grand Théâtre et, il y a quelques années, ceux des TPG, HUG et j’en oublie sans doute. Et pourtant, des personnages de qualité pour diriger nos grandes institutions, il y en a à Genève et de très qualifiés. Pourquoi donc chercher ailleurs ce qu’on a sur place? Il y a bien sûr la politique des petits copains qui joue un rôle important dans ce domaine mais je crains que notre complexe helvétique prenne le dessus.

Ce coup de gueule d’aujourd’hui c’est à cause de la rumeur qui court quant au remplacement du patron de la chirurgie orthopédique des HUG, qui prend une retraite bien méritée. Alors même qu’on a sur place, aux HUG, des hommes de grande qualité, il se dit qu’il est fort possible qu’on aille, une fois de plus, chercher au-delà de nos frontières le nouveau patron du service de chirurgie orthopédique.

Ce n’est pas vrai, l’herbe n’est pas plus verte de l’autre côté de la frontière.