«M. Mauro Poggia: trop, c’est trop!»

Le coup de gueule du conseiller d’Etat Mauro Poggia «Frontaliers: trop, c’est trop!», publié dans nos colonnes le 26 janvier dernier, a fait réagir Laurent Tertlinchamp, président de la Société des cafetiers, restaurateurs et hôteliers de Genève.

EMPLOI • A écouter Mauro Poggia, notre conseiller d’Etat en charge de l’Emploi, on a l’impression que la difficulté de sa tâche, lui a rendu les idées confuses! Monsieur Poggia, le salaire minimum d’un serveur qualifié n’est pas comme vous le dites de 4170 francs par mois, mais de 3707! Les universitaires français sans qualification qu’on engage comme serveurs ne gagnent pas 3400 francs par mois mais 3407 parce que c’est le salaire minimum prévu par notre convention collective pour un tel poste et enfin, si les restaurateurs engagent parfois des frontaliers, c’est parce qu’ils ne trouvent pas leur bonheur parmi nos chômeurs, malgré leurs nombreuses recherches.

Rien à voir donc avec un but de sous-enchère salariale! Pour cette fois-ci, nous estimerons que c’est votre regrettable méconnaissance du dossier qui vous pousse à proclamer dans la presse des contre-vérités, et nous nous abstiendrons de penser que vous venez simplement grossir les rangs de nos nombreux dirigeants politiques qui, depuis des décennies, n’ont pas d’autres sujets de critique ni de mécontentement que le secteur de la restauration!

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