Métiers d’art, métiers du futur

FORMATION • Observer le travail d’un artisan et échanger avec un peintre en décors, une sellière, un verrier ou encore un bottier... Une immersion unique que proposent les Journées européennes des métiers d’art.

  • Vision artistique de l’artisanat par la photographe Sandrine Roudeix. Avec, ici, un souffleur de verre. SANDRINE ROUDEIX

    Vision artistique de l’artisanat par la photographe Sandrine Roudeix. Avec, ici, un souffleur de verre. SANDRINE ROUDEIX

  • Vision artistique de l’artisanat par la photographe Sandrine Roudeix. Avec, ici, un souffleur de verre. SANDRINE ROUDEIX

    Vision artistique de l’artisanat par la photographe Sandrine Roudeix. Avec, ici, un souffleur de verre. SANDRINE ROUDEIX

«Nous avons un patrimoine parfois très ancien qu’il faut sauvegarder», débute Anne Emery-Torracinta, conseillère d’Etat chargée du Département de l’instruction publique. «Et nous n’avons pas si souvent l’occasion de découvrir des métiers plus rares. L’apprentissage ne concerne pas seulement le commerce…»

Tel est l’enjeu des Journées européennes des métiers d’art (JEMA): faire découvrir des savoir-faire, où qu’ils soient: opéra, théâtres, salles de spectacles, musées, centres de formation. Car l’idée est bien de «(re)valoriser la formation professionnelle. Telle qu’elle est organisée aujourd’hui, elle ne correspond plus aux besoins», poursuit Anne Emery-Torracinta. Et l’élue de citer l’exemple d’une maroquinière qui a, elle-même, prodigué les cours dispensés par l’école de formation.

Créer des liens

S’il s’agit bien de mettre en avant les trois centres professionnels cantonaux dédiés à la formation (CFP technique, arts appliqués, nature et environnement), les JEMA entendent aussi créer des liens.

«Aujourd’hui, on voit des métiers d’art travailler avec des hackers, des architectes…», s’enthousiasme pour sa part Gérard Desquand, président de l’Institut national des métiers d’art. «Je suis issu d’une génération où il fallait protéger les métiers d’art. Ce n’est plus le cas. Aujourd’hui, on parle d’hybridation, d’innovation… des métiers du futur.» Et Gérard Desquand de conclure: «On ne regarde plus les métiers d’art comme il y a une dizaine d’années seulement, mais comme un avenir économique.» «Nos métiers changent avec le développement technologique», confirme Claudine Kasper, de l’atelier graphisme et objet Tiramisù. Quand on vous dit que c’est tendance, l’artisanat d’art!

5e édition des Journées européennes des métiers d’art (JEMA), du 15 au 17 avril dans une soixantaine de lieux à Genève. Activités libres ou sur inscriptions. Rens. www.journeesdesmetiersdart.ch