L’Ecole hôtelière de Genève (EHG) est entrée dans le top 10 des meilleures écoles mondiales en 2011. Qu’est-ce que cela représente pour l’établissement que vous dirigez, au-delà du prestige?
Alain Brunier: Cela représente une reconnaissance du monde professionnel de l’excellence de notre formation et une crédibilité accrue pour des jeunes qui veulent entreprendre des études dans ce domaine de plus en plus porteur d’avenir. Cela se traduit par le nombre de recruteurs tou- jours plus nombreux qui nous sollicitent pour obtenir des collaborateurs motivés et compétents.
Lorsque vous êtes arrivé à la tête de l’EHG, l’école n’avait pas ce même prestige. La référence dans le domaine était plutôt Lausanne. Quelles ont été les «recettes» pour inverser la tendance?
A.B.: Une réelle volonté de former notre relève car nous venons tous du métier après avoir occupé des postes à responsabilités dans l’industrie hôtelière. D’ailleurs, les candidats qui souhaitent vraiment entreprendre une formation hôtelière nous font confiance. Nous formons de futurs exploitants qui auront vu, lors de leur cursus, tous les aspects du métier en théorie mais également en pratique puisque nous sommes la seule école à avoir un hôtel et deux restaurants d’application ouverts au public et pas seulement fréquentés par des étudiants ou professeurs.
Votre résidence hôtelière est un concept unique au monde. Pouvez-vous nous la présenter?
A.B.: Le Starling Résidence, route des Acacias, comprend 90 chambres en standard 3*plus entièrement rénovées en 2011. Cela permet à nos étudiants de vivre en immersion durant une semaine pleine et de travailler en Housekeeping et à la réception. Une expérience renouvelée trois fois durant le 1er semestre. C’est un atout extraordinaire permettant aux jeunes de se confronter à une clientèle réelle tout en étant en formation et selon les échos des professionnels un énorme avantage car lorsqu’ils arrivent en stage, ils sont déjà préparés aux relations avec la clientèle.
La rigueur budgétaire d’un côté, l’audace et la créativité (notamment culinaire) de l’autre. Est-ce là, en résumé, la clé de votre succès?
A.B.: Je dirai une juste prise en compte des réalités du métier pour mettre en adéquation nos programmes de cours et répondre en permanence aux besoins du secteur. Cela passe par l’observation des tendances, l’innovation certes mais aussi une relation étroite avec les professionnels qui valident régulièrement nos programmes pour que nos enseignements soient pertinents et régulièrement adaptés.