Douleurs vaginales

J’ai 52 ans et depuis quelques années mon mari et moi faisons de moins en moins l’amour, la pénétration devenant douloureuse à cause de ma sécheresse vaginale. Malgré l’utilisation d’huile lubrifiante et d’une crème gynécologique, j’ai l’impression que mon vagin s’est mis à rétrécir.

Je comprends que votre mari n’ait plus envie de vous pénétrer si cela vous provoque des douleurs de plus en plus fortes. Surtout quand vous décrivez que vous avez l’impression d’être déchirée par son pénis! L’idée d’être déchirée là en bas par le passage d’un bébé à la naissance fait déjà très peur à beaucoup de femmes et d’hommes et freine leur désir et leurs ardeurs dans la période du post-partum. Chez les femmes jeunes, le périnée cicatrise plus facilement que chez les femmes plus âgées. Vous décrivez une péjoration progressive de la situation au fil des années qui a conduit à l’espacement de vos rapports sexuels jusqu’à une quasi-abstinence.

Ce qui fait problème c’est que votre mari s’en est mieux accommodé que vous. Il vous dit que cela n’a pas grande importance. Alors que cela vous perturbe! Ce serait plus simple si vous étiez sur la même longueur d’onde et prêts à renoncer à votre vie intime tous les deux, ce qui peut survenir chez des couples établis ensemble depuis longtemps lorsqu’ils parviennent à l’âge de la ménopause et de l’andropause.

Vous me demandez que faire au niveau physique? Entretenir votre vulve en la massant quotidiennement avec une crème ou une huile bienfaisante pour prendre soin de vos tissus intimes délicats. Vous pouvez aussi utiliser un vibromasseur pour faire de même avec votre vagin. Et si vous trouvez du plaisir en le faisant, tant mieux pour vous! J’ai entendu une femme raconter qu’elle s’était masturbée quotidiennement pendant toute la période de sa ménopause et que cela lui avait permis de la traverser avec beaucoup de douceur et de plaisir.

Vous pourriez aussi proposer à votre mari des moments câlins à deux sans pénétration, car on peut se caresser de bien des manières et parvenir à la jouissance autrement. Si vous souffrez tant de cet éloignement entre vous deux, c’est que vous l’aimez et le désirez encore. Et il me semble qu’à 52 ans il est tôt pour renoncer définitivement à partager de l’intimité dans un couple.

Pour une réponse personnelle, écrivez à: Dr Juliette Buffat, GHI, CP 167, 1211 Genève 4. Joindre une grande enveloppe (18x25 cm) timbrée. Les lettres ne sont pas ouvertes par la rédaction. Ou envoyez vos questions par e-mail à l’adresse: cherejuliette@ghi.ch