A 55 ans, suite à une déception sentimentale, j’ai perdu toute confiance en moi. Tout se passe bien pour faire la cour, mais dès qu’il s’agit d’aller au lit la pression bloque toute érection.
Je vous conseille d’y aller plus doucement pour apprivoiser vos nouvelles conquêtes. Qu’est-ce qui vous empêche de l’approcher progressivement pour vous familiariser avec son corps, flirter avant de coucher, pour tester quel degré d’alchimie et d’affinité sexuelle existe entre vous deux. La période de la découverte est si délicieuse que vous pourriez commencer par des préliminaires sans vous précipiter au lit. Ce n’est pas parce qu’on a 50 ans qu’on doit coucher le premier soir! Les femmes apprécient les hommes patients, attentionnés et câlins qui savent jouer à faire monter le désir. Car lorsque vous faites l’amour, vous vous exposez tout nu (à moins d’être dans le noir), sans aucune barrière de protection (si ce n’est un préservatif), et là vous devez assurer! Or, l’anxiété de performance masculine est maximale lors de la 1re fois et le coup de la panne survient fréquemment à ce moment-là. Vos érections matinales vigoureuses confirment le bon fonctionnement de votre mécanique sexuelle. Ce sont donc vos peurs qui vous font perdre vos moyens. Vous êtes plutôt un sentimental émotif, fragilisé par sa dernière rupture. Et si vous alliez voir un-e psy pour comprendre ce qui a conduit votre dernière relation amoureuse à l’échec, surmonter ce trauma et en faire le deuil. Cela vous aidera bien mieux à reprendre confiance en vous que de prendre un palliatif médicamenteux comme un sédatif ou du Viagra qui ne réglera pas la source de votre problème.
Pour une réponse personnelle, écrivez à: Dr Juliette Buffat, GHI, CP 167, 1211 Genève 4. Joindre une grande enveloppe (18x25 cm) timbrée. Les lettres ne sont pas ouvertes par la rédaction. Ou envoyez vos questions par e-mail à l’adresse: cherejuliette@ghi.ch