Combler le retard

  • Christine Zaugg, rédactrice en chef adjointe

    Christine Zaugg, rédactrice en chef adjointe

Selon le Code pénal, le vol peut être puni jusqu’à 5 ans de prison au maximum. Les bandes qui écument les grandes surfaces par métier risquent, quant à elles, jusqu’à 10 ans de prison. Mais force est de constater que ces peines maximales sont rarement appliquées pour les vols à l’étalage. Ces infractions ne sont en effet poursuivables que sur plaintes. Ainsi, le Tribunal fédéral a fixé le plafond des petits larcins à 300 francs. Mais, en général, lorsque les enseignes ont pu prendre le voleur la main dans le sac, récupérer la marchandise et que le malandrin s’est acquitté d’une amende de 150 francs, pour frais administratifs, les magasins n’actionnent pas la justice. Et puis, les voleurs connaissent nos lois et les limites légales leur permettant de passer entre les mailles du filet de la justice. Ainsi, la tendance veut qu’ils évitent d’amasser trop de marchandise en une seule fois. Le système D, ils connaissent. Professionnels ou amateurs, ils savent faire preuve d’imagination quand il s’agit de contrer les appareils de sécurité. Paradoxalement, si le vol et les techniques de vol explosent, le marché de la sécurité commerciale aussi. En ces temps de menace, de quoi faire aussi trembler les voleurs et rassurer les chalands.