Etats généraux

Fait rare à Genève, secteurs public et privé font grève au même moment. Faut-il pour autant parler de grève commune? Non. Pour les maçons, il s’agit avant tout de revendiquer une amélioration des conditions de travail, pour les fonctionnaires d’éviter le démantèlement des acquis sociaux. Le tout, chacun de son côté (lire en page 7). Dans les deux cas cependant, la grève traduit un contexte social de plus en plus tendu. Au fond, la mobilisation des uns et l’intransigeance des autres (étiquettes interchangeables) traduisent aussi un ras-le-bol général et une volonté d’en découdre, coûte que coûte. Dans ce bras de fer programmé, difficile d’entrevoir la place réelle laissée à la négociation. C’est pourtant la seule qui permettrait de sortir de l’impasse. Pour les fonctionnaires, par exemple, la solution pourrait venir en partie de l’organisation d’états généraux de la fonction publique. Tous les services de l’Etat seraient invités à y participer. A faire remonter leurs propositions pour faire des économies mieux ciblées. L’idée est simple, responsable et rapidement réalisable si les partenaires veulent réellement trouver des solutions ensemble. Dans le cas contraire, le conflit social risque bien de se durcir pour ne laisser, au final, que des perdants.