«Genève first!»

  • Giancarlo Mariani, rédacteur en chef

    Giancarlo Mariani, rédacteur en chef

Ô rage... A Genève, les élus n’arrivent pas à travailler ensemble. Et cela, même sur des dossiers cruciaux comme celui de la mobilité. La preuve? A quelques jours du scrutin du 12 février et alors qu’elle est en première ligne sur ces questions de mobilité, la Ville de Genève n’a toujours pas pris position sur FORTA (Fonds pour les routes).

La décision de ne rien décider reste la plus vraisemblable. On soulignera au passage que cette absence de positionnement clair n’a pas cours de l’autre côté de la Versoix. Ainsi, la Municipalité de Lausanne et le Conseil d’Etat vaudois soutiennent d’une seule voix FORTA. Et cela, quitte à jouer l’alliance contre-nature ou refuser de suivre les consignes des partis nationaux. En résumé, chez nos voisins, lorsqu’on vise d’importants crédits fédéraux en faveur des transports, les élus, tous bords politiques confondus, savent la jouer «Vaud first!»

Attention, pas question ici de dire s’il faut accepter ou non FORTA. Non, ce qui importe, c’est de constater que l’union sacrée pour le bien commun des habitants du canton tarde à s’imposer à Genève. Il faut croire que devenir un partenaire crédible à Berne passe après les égoïsmes locaux, les postures dogmatiques et les querelles idéologiques. Quel gâchis. Car sur le dossier FORTA, comme sur d’autres grands enjeux nationaux, il est temps que nos élus communaux et cantonaux se mettent au «Genève first!». Sans démagogie juste par souci d’efficacité.

La prospérité, la dynamique économique et démographique du canton n’en seraient que plus soutenues. Et, cerise sur le gâteau, Genève cesserait enfin d’être le parent pauvre dans l’attribution des crédits fédéraux.