G’nevois exclus!

  • Sandra Joly, journaliste.

    Sandra Joly, journaliste.

Quand rendrons-nous les Fêtes de Genève aux Genevois? La question semble brutale, quelques jours après la fin des festivités (lire bilan ci-dessous). Mais elle mérite d’être posée. Certaines (r)évolutions mises en place ne plaisent pas. Elles vont même jusqu’à fâcher.

D’abord, l’anglicisation des fêtes, devenues Geneva Lake Festival. Même si Genève se targue d’accueillir des organisations internationales, rebaptiser des festivités bien genevoises dans la langue de Shakespeare, ça crée forcément un malaise…

Autre mécontentement, et non des moindres, celui d’avoir privatisé plusieurs accès pour profiter des feux. Même s’ils ont été poétiques à souhait, donner libre cours aux hôtels 5 étoiles d’installer leurs propres esplanades et fermer le pont du Mont-Blanc ont été une très mauvaise idée.

Il a fallu bourse délier – et pas qu’un peu – pour profiter du spectacle, alors que les années précédentes, l’entrée était libre. La rue s’en est largement plainte. Normal, car quelle famille, genevoise ou étrangère d’ailleurs, peut se payer de telles places? Les Genevois se sentent dépossédés de leurs feux et de la magie d’un instant féerique qu’ils aiment et dont ils ont toujours été fiers.