Guerre des transports

  • Giancarlo Mariani, rédacteur en chef

    Giancarlo Mariani, rédacteur en chef

Les états généraux des transports ont rendu leur verdict. Les Genevois consultés plébiscitent les transports publics et les modes doux pour cyclistes et autres piétons au centre-ville. Autrement dit, bannie la voiture de l’hypercentre saturé! Un deuil que les milieux des automobilistes ne sont pas franchement disposés à faire. Et on les comprend. Le libre choix des modes de transport est en effet gravé dans la nouvelle Constitution cantonale. On voit mal un conseiller d’Etat se soustraire au respect de ce sacro-saint principe. N’oublions pas que c’est la volonté d’exclusion qui a déclenché, ces dernières décennies, la guerre larvée des transports. Celle-ci a laminé la République et créé le chaos de la circulation qu’on connaît aujourd’hui. Limiter unilatéralement, voire interdire, les véhicules privés dans l’hypercentre, c’est raviver cette guerre et faire durer le chaos. Un risque que personne ne peut se permettre. Dans l’intérêt de tous, il vaudrait mieux que la prochaine mise en pré-consultation d’une nouvelle loi cadre sur la mobilité respecte tous les intervenants. Qu’elle se souvienne aussi qu’à Genève, la majorité des citoyens ne veut pas entendre parler d’un péage urbain, surnommé ici «la mobilité des riches».

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