Hécatombe magistrale

Bowie, Delpech, Galabru, Courrèges, Boulez, Natalie Cole, Alan Rickman, René Angelil. J’en passe et des meilleurs. Depuis le début de l’année, cette magistrale liste funèbre ne cesse de s’allonger. Le 18 janvier, c’est Glenn Frey, cofondateur du groupe Eagles, qui a rejoint ces artistes au très long cours. La série est tellement longue que si, dans cinq ans, on vous interroge sur l’année de décès d’une star, essayez 2016, vous aurez de fortes chances de gagner. Humour noir mis à part, et au-delà du chagrin légitime provoqué par la disparition d’un monde que l’on a aimé et qui s’efface inexorablement, il reste quelques consolations. D’abord, les nombreux hommages remettent au goût du jour des œuvres souvent visionnaires ou des carrières au style unique qui ont su, chacune à leur manière, créer un véritable âge d’or. Ensuite, et peut-être surtout, ces départs nous rappellent qu’on n’avance pas en regardant dans le rétroviseur. Si toutes ces stars disparues restent des jalons indispensables à nos vies, des références incontournables, c’est aussi pour que notre monde, artistique ou non, soit meilleur demain. Le défi est immense. Aux autres artistes de le relever par leur talent.