La crise qui a secoué l’édifice laisse en effet penser que, désormais, il n’y a que la force pour ramener l’ordre dans les travées d’un Parlement devenu incontrôlable. Image d’autant plus déplorable que les policiers n’intervenaient pas pour des voies de fait ou des menaces graves mais pour expulser un député dont le fonds de commerce est, depuis toujours, la provocation à outrance. Une arme à double tranchant qui coûtera cher à Eric Stauffer. Sans doute ne sera-t-il jamais élu à la présidence du Grand Conseil. Reste que ce qui choque également dans cette intervention policière, c’est qu’elle donne l’image d’un Parlement transformé en cirque de gladiateurs où tous les coups sont permis. Dans l’arène, le but n’est plus de défendre ses idées, fabriquer des lois ou contrôler l’exécutif, mais d’abattre politiquement l’adversaire. Mentalités déplorables que le président du Grand Conseil devra corriger de toute urgence. C’est à lui de trouver les mots justes et de prendre les mesures pour changer les mentalités. Coûte que coûte et sur le seul terrain parlementaire. La police a autre chose à faire. Le peuple souverain, ensuite, tranchera.
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