Le nouveau quartier de l’Etang à Vernier (lire en page 3) est en passe de devenir un exemple à suivre dans le monde en crise de la construction. Voilà un mégaprojet immobilier qui avance vite et bien. A tel point que, parti plus tard que d’autres, Cherpines et PAV notamment, il sera sans doute achevé plus tôt. C’est suffisamment rare à Genève pour être souligné.
En dehors des qualités urbanistiques du dossier comment expliquer cette progression fulgurante? La réponse réside en partie dans le dialogue «constructif» qui s’est noué entre promoteur, architectes, commune, Etat et riverains. Pour l’heure, leur concertation systématique autour du projet évite le bourbier des oppositions sans fin et des blocages ruineux. Mieux, elle rappelle que, même à Genève, on peut construire rapidement et permettre aux élus de voir enfin leurs projets se réaliser pendant leur mandat.
Pour cela, il faut apprendre à rechercher davantage le consensus. Cette méthode, qu’il faudrait étendre à l’ensemble du canton, a un autre avantage. Elle apporte un souffle nouveau là où les anciennes méthodes n’offrent, désormais, que très peu d’alternatives satisfaisantes à court et moyen terme.