Il est interdit d’interdire! Ce slogan de Mai 68 qui, à l’origine était une boutade du célèbre humoriste Jean Yanne, est toujours d’actualité. Phrase emblématique, empreinte d’anti-autoritarisme, la formule continue de résumer l’esprit des soixante-huitards, près de cinquante ans plus tard. A la différence qu’aujourd’hui les interdictions tous azimuts se banalisent, au point de nous voler – encore plus – notre liberté. Dernier exemple en date? L’interdiction de fumer sa clope à… la maison! (lire notre article: Fini la clope à la maison). Eh oui, la fumée passive est devenue aujourd’hui aussi l’ennemie publique Numéro 1 des voisins, régisseurs et propriétaires d’immeuble. Après l’interdiction de fumer au bistrot, au boulot et dans tous les lieux publics, c’est au tour des locataires-fumeurs d’être dans le collimateur. Tu veux un bail? Eh bien ne fume pas, ton dossier sera privilégié! Une exigence un peu fort de tabac, notamment en cette période de crise du logement. Reste a savoir si le locataire ne s’en grillera pas une en douce. Sera-t-il mis pour autant à la porte? A entendre la plupart des régies, elles préféreront dissuader les locataires de tousser face à un voisin torailleur. De peur d’être submergées par les demandes. Alors une idée fumeuse cette nouvelle interdiction?