A la baguette!

  • Christine Zaugg, rédactrice en chef adjointe

    Christine Zaugg, rédactrice en chef adjointe

Le travail au noir génère une économie souterraine de 37 milliards de francs par an en Suisse. Selon un rapport d’audit du Contrôle fédéral des finances de 2015, il y aurait plus d’un million de travailleurs au noir. A Genève, pour contrôler les fraudeurs, un dispositif de partenaires sociaux quadrille le territoire et dénonce. Ils signalent aussi à l’autorité compétente les infractions à d’autres normes, comme l’hygiène, la sécurité, la présence d’entreprises étrangères non autorisées, etc. Ces démarches se font en étroite collaboration avec les pouvoirs publics, l’Office de l’Emploi, le Fisc, la Police, les assurances. En dix ans, ce dispositif a permis de dénoncer près de 2000 infractions et sauvegarder des centaines de milliers de francs de cotisations sociales. Petit hic cependant, à Genève, les restaurateurs asiatiques peinent à trouver du personnel qualifié, avec ou sans permis. A l’instar de l’Europe, la communauté asiatique est en effet quasi inexistante, il n’y a donc pas de personnel qualifié dans le vivier et les cuistots de chez nous boudent la popote chinoise. Alors comment maintenir la restauration asiatique dans un canton qui ne chinoise pas et qui mène à la baguette les tricheurs?