La Ville fait de la résistance

Etat-Communes. Voilà une liaison pour le moins tumultueuse. La preuve… A peine la hache de guerre enterrée sur la chasse aux doublons, la fragile confiance retrouvée est à nouveau ébranlée par le sensible dossier sur les augmentations de tarifs liés à l’occupation du domaine public (lire notre article). Pour mémoire, l’Etat a prévu de les augmenter de manière vertigineuse en 2015. On parle d’une hausse entre 40% et 500% selon les secteurs d’activité. Cette mesure, qui a soulevé un vent de panique chez les usagers, le magistrat en Ville Guillaume Barazzone refuse de l’appliquer. Pour convaincre ses collègues de gauche et l’Etat, l’élu PDC a de solides arguments. D’abord, un avis de droit qui le protège juridiquement. Ensuite, et c’est plus percutant, sa fronde évite de plomber les petits commerçants mis à genou par la baisse de l’euro et des taxes déjà lourdes. A la veille d’échéances municipales cruciales, le blocage proposé par le magistrat PDC pourrait bien faire tache d’huile. L’opportunité de récupérer des électeurs inquiets est en effet grande. Il suffit aux candidats de promettre que les réformes ne se feront pas sur le dos de leur commune. Dans tous les cas, on est loin de la réconciliation annoncée.