Mieux vaut rassembler

  • GIANCARLO MARIANI, RÉDACTEUR EN CHEF

    GIANCARLO MARIANI, RÉDACTEUR EN CHEF

L’année qui s’achève a été rude. La faute, en grande partie, à une crise qui s’éternise et qui répand un sentiment général d’impuissance et d’anxiété. Au fond, c’est un peu comme si les efforts fournis étaient vains, sans véritables résultats ou perspectives d’améliorations. Ne pas voir la sortie du tunnel a pour conséquence fâcheuse de multiplier les conflits sociaux. Public et privé, aucun secteur n’est épargné. La machine à négocier semble en panne partout. Pour faire court, on pourrait résumer cette nouvelle tendance ainsi: en cas d’affrontement, pas question de faire la moindre concession. Peu importe le fond, d’abord on se montre intraitable, on gonfle ses biscotos, on brandit tout un arsenal de menaces et, seulement après, on consent à s’asseoir à la table des négociations. Surtout, on accuse l’autre de tous les maux.

Difficile de voir dans ce rapport de force autre chose qu’une impasse. Un point de rupture dangereux. Difficile de croire également que la confiance et le dialogue, indispensables à toute sortie de crise, puissent s’obtenir par une telle volonté de division.

Aussi paradoxal que cela puisse paraître, pour aborder les nombreuses et nécessaires réformes qui nous attendent, il faut préférer les solutions qui rassemblent à celles qui divisent ou opposent. La marge de manœuvre existe encore à Genève. Bien sûr, personne ne prétend que ce sera facile. Mais après tout, les plus grandes œuvres des hommes ne sont-elles pas obstinément difficiles ou douloureuses…

Avec l’espoir que ces bonnes résolutions se réalisent dans l’intérêt général, toute l’équipe de GHI vous souhaite de joyeuses fêtes et une année 2016 lumineuse.