Miser sur les drones

  • GIANCARLO MARIANI, RÉDACTEUR EN CHEF

    GIANCARLO MARIANI, RÉDACTEUR EN CHEF

Incroyable mais vrai. Au moment où le fabricant américain GoPro s’apprête à lancer des drones grand public et que les incidents avec des engins télécommandés se multiplient un peu partout, l’Etat de Genève n’a pas encore décidé quelle politique adopter sur l’utilisation des drones par la police et les privés dans l’espace public (lire en page 5). En attendant que l’Administration tranche, elle y travaille, les règles de l’OFAC (Office fédéral de l’aviation civile) s’appliquent. L’idée, pour l’heure, consiste à garder un cadre légal souple, de manière à favoriser l’innovation, quitte à le resserrer par la suite si nécessaire. Du coup, les règlements existent mais personne n’en maîtrise la portée ou les limites. Ni, par conséquent, les dangers. Même indécision au niveau de l’utilité des drones. En off, on avoue s’intéresser à l’outil. Mais dans les faits, on préfère attendre que d’autres jouent les cobayes. C’est dommage. Dans ce domaine, l’Etat devrait avoir une attitude plus proactive. Pourquoi? D’abord pour rattraper son retard dans l’utilisation des technologies de pointe dont les applications sont innombrables. Ensuite, parce que mieux accompagner cette industrie en plein essor est un pari sur l’avenir qui pourrait se révéler, à court terme, payant.