Modèle vaudois

  • Giancarlo Mariani, rédacteur en chef

    Giancarlo Mariani, rédacteur en chef

Les comptes de l’Etat bouclent sur un déficit de 21 millions en 2015. Un résultat meilleur que prévu grâce notamment à des rentrées… imprévues. Comme souvent, l’exceptionnel masque le structurel. Et là, les inquiétudes ne manquent pas. D’autant que, cette année, il n’y aura pas de budget 2016. Le Conseil d’Etat a en effet décidé, seul, de se concentrer sur 2017. Ecarter le Parlement ne remet certes pas en cause le fonctionnement de l’Etat mais souligne les fortes divisions entre exécutif et législatif. Des divisions préoccupantes alors que les finances sont mises à rude épreuve par le sauvetage de la Caisse de prévoyance de l’Etat de Genève et, bientôt, par la réforme de l’imposition des entreprises. Toutes deux ont de quoi sérieusement endommager le navire. Sans parler de l’aide sociale qui explose. La facture des prestations complémentaires, subsides LAMAL et Hospice général, se monte à elle seule à 1,27 milliard par an. Où l’Etat va-t-il trouver l’argent sans creuser sa dette déjà abyssale ou sans baisser les prestations à la population? C’est à ce défi que le Conseil d’Etat doit répondre en priorité. Et cela avec le soutien du Parlement et des fonctionnaires qu’il faudra convaincre coûte que coûte. Les Vaudois y sont parvenus. Pourquoi pas nous...