Monde blousé

  • Christine Zaugg, rédactrice en chef adjointe.

    Christine Zaugg, rédactrice en chef adjointe.

Partout dans le monde, des entreprises se sont fait piéger par l’escroquerie aux «faux présidents». En France, des centaines de sociétés ont été plumées de près de 400 millions d’euros. Que ce soit la Banque Postale, le Crédit Lyonnais, les Galeries Lafayettes, Disneyland Paris et même le Palais de l’Elysée. Tous se sont fait avoir par le bagout des escrocs, tous pensaient faire de vraies transactions bancaires sous l’ordre de leur big boss. L’entourloupe (lire ci-contre), rappelons-le, est audacieuse, car elle permet des transactions bidons pour des sommes minimum de 2 millions… Exit donc ici l’arnaque qui cible les particuliers, les aînés, les personnes vulnérables. Non, cette fois, on est passé au cran supérieur, celui de blouser, avec le sourire, les grandes enseignes, les régies. La Suisse n’a pas été épargnée et, encore une fois, Genève caracole avec une centaine de cas dénoncés. Paradoxe de l’actualité, alors que l’arnaque fait encore des victimes, son «inventeur», Gilbert Chikli, Franco-Israélien, tient la vedette du film L’escroc qui jouait au président de Pascal Elbé. Condamné à 7 ans de prison par contumace en 2015, il n’est pas derrière les barreaux. Futé, le filou, s’était enfui en Israël, qui n’extrade pas ses ressortissants.

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