Une voiture robot sillonnera les rues de Genève pour mettre des amendes à la place des contractuels. Elle ne ratera aucun fraudeur, pas même le distrait qui a dépassé de 2 minutes son temps de stationnement (lire en p.5). Redoutable arme contre la fraude, cette bagnole munie de caméras infaillibles, collera à mort jusqu’à fin novembre.
Pour la plus grande satisfaction de la Fondation des parkings et de l’Etat. Est-ce la mort annoncée des contractuels? Un nouveau robot va-t-il se subtiliser à «l’homme» dans le quotidien? La «machine» va-t-elle augmenter le chômage dans le canton? Pour la Fondation des parkings, le «robot bûcheur» est aussi un moyen pour pallier aux très nombreuses agressions subies par les contractuels. L’an dernier, excédés d’être malmenés, insultés par d’irascibles conducteurs, les agents de circulation, s’étaient insurgés en faisant grève. «J’ai failli perdre un œil après un jet de projectile! Les gens oublient que derrière notre machine qui constate les infractions, il y a un humain!» La colère des contractuels avait fait perdre 30’000 francs par jour à l’Etat. Comment réagiront-ils lundi prochain, en découvrant qu’une «autre» machine rapportant gros, peut leur piquer leur job?