Oreille cassée

  • CHRISTINE ZAUGG, RÉDACTRICE EN CHEF ADJOINTE

    CHRISTINE ZAUGG, RÉDACTRICE EN CHEF ADJOINTE

«L’Aéroport de Genève nous casse les oreilles!» Les riverains de Cointrin sont en colère et craignent pour leur sommeil, pour leur santé (lire en page 3). Et ils ne sont pas les seuls. Les habitants de Vernier, Meyrin, Satigny, Bellevue, Genthod, Versoix, Chambésy, Grand-Saconnex, Aire-la-Ville, Cartigny, Avully, ainsi que ceux de Ferney-Voltaire, de l’autre côté de la frontière, voient rouge. Et on peut le comprendre. Les prédictions de développement de l’Aéroport de Genève donnent le tournis. Cointrin étudie comment accueillir les 10 dix millions de passagers supplémentaires prévus d’ici 2030. Et là ça fait mal. Car les riverains de neufs communes redoutent une intensification des vols tard le soir et tôt le matin. L’Aéroport ne prévoit en effet pas de construire une deuxième piste. Il préfère étendre les vols de nuit et autoriser les commerciaux au milieu de la nuit. Résultat des courses, il risque d’y avoir un décollage et un atterrissage toutes les minutes et demie. Pétions, motion, résolution, les opposants fourbissent leurs armes. Ils estiment que Genève ne doit pas avoir de passe-droit, à l’instar de Zurich. Tic-tac, tic-tac, le compte à rebours commence pour les opposants…