Printemps des primes maladie

  • Giancarlo Mariani, rédacteur en chef

    Giancarlo Mariani, rédacteur en chef

Stop à la scandaleuse hausse des primes de l’assurance-maladie. On ne peut pas continuellement se plaindre, l’automne venu, dénoncer les graves dysfonctionnements du système fédéraliste, tout en continuant à se faire écraser par des primes d’assurance-maladie exorbitantes. Aujourd’hui, il n’y a aucune corrélation claire entre la hausse des coûts de la santé et celle des primes qui plombent les ménages. Il est urgent que les cantons reprennent la main sur cette équation de base. Pour faire simple, les primes des Genevois doivent être fixées à Genève et ce qui est payé en trop doit être redistribué aux Genevois. Marre de voir les petits cantons nous faire la leçon, se vanter de maîtriser leurs coûts, s’autoproclamer premiers de la classe, alors que c’est Genève qui fait leurs devoirs. Et renfloue au passage leurs caisses grâce à des réserves qui circulent dans toute la Suisse en toute opacité. Impossible dans ces conditions de piloter correctement ce mastodonte qu’est l’assurance-maladie. Pour cela, il faudrait que les ministres de la santé cantonaux aient accès aux comptes de la Confédération dans leur globalité. Et pas des années plus tard. On ne peut pas faire atterrir un cargo aussi lourd avec des données partielles et dépassées. Surtout en pleine tempête. Il est urgent de provoquer à Genève le printemps de l’assurance-maladie.