La surpopulation carcérale serait sur le point d’être maîtrisée à Genève. La raison? Notamment, la création d’une centaine de places à La Brenaz et Curabilis. A priori, c’est une bonne nouvelle. A priori seulement. Car en analysant les chiffres, on s’aperçoit que ce n’est de loin pas suffisant: le taux d’occupation de Champ-Dollon continue d’avoisiner les 150%. Sans compter que, dans cette prison à vocation préventive, la moitié des détenus sont en exécution de peine. Cherchez l’erreur. Autre statistique inquiétante, toutes les prisons sont pleines. Ainsi, l’Office cantonal de la détention annonce qu’en 2016, le nombre de détenus incarcérés est de 842 pour 708 places théoriques. La surpopulation est donc encore bel et bien là. Et les perspectives immédiates ne sont pas à la détente. En d’autres termes, il faudra que non seulement les autorités concrétisent la planification pénitentiaire prévue (450 nouvelles places en exécution de peine), mais qu’en plus elles jonglent dans l’intervalle avec les moyens existants.
Faute de quoi, la crise de la surpopulation n’est pas près de cesser à Genève.