Profitable corvée

  • Giancarlo Mariani, rédacteur en chef. DR

    Giancarlo Mariani, rédacteur en chef. DR

Une petite révolution est en marche chez les restaurateurs genevois. Dès ce printemps, filtrer et trier les déchets alimentaires dans le secteur de la restauration ne sera plus une corvée coûteuse mais, au contraire, une activité qui pourrait s’avérer lucrative (lire ci-contre). En effet, une coopérative propose de racheter huiles, épluchures et autres détritus. Autrement dit, on ne taxe plus la récupération, on la récompense. Avantage? Faire ses poubelles reviendrait à exploiter un filon source d’énergie et de revenus. Mais aussi à proposer un nouveau modèle économique à la fois incitatif, responsable et profitable. A se demander pourquoi personne n’y a pensé avant... D’autant que le grand nombre de bistrots actifs à Genève, majoritairement petits et diversifiés, rend le tri, le transport et le recyclage des déchets délicats et coûteux. En résumé, récompenser les bistrots qui trient répond à un véritable besoin dans un secteur de la restauration mis à mal par la crise. Reste à espérer que les autorités ne bloquent pas la manœuvre. Il est rare de nos jours de trouver une recette industrielle en mesure de satisfaire tous les appétits. Le tout, dans le strict respect d’une loi plutôt contraignante.