Qui paie commande

  • GIANCARLO MARIANI, RÉDACTEUR EN CHEF

    GIANCARLO MARIANI, RÉDACTEUR EN CHEF

Servette à nouveau dans la tourmente. Le club grenat n’est plus en mesure d’honorer ses salaires et charges du mois de mars, a révélé la «Tribune de Genève». Le trou dans les caisses se monterait déjà à plusieurs centaines de milliers de francs. Autant dire que le spectre d’une nouvelle banqueroute hante les esprits. Pour l’heure, les dirigeants du club reconnaissent que la situation «est très difficile». Mais qu’ils continuent à travailler d’arrache-pied pour trouver des solutions. Lesquelles? Demander aux autorités le remboursement des six millions investis depuis 2012 pour l’entretien du Stade et un million de plus pour les installations de Balexert. Des infrastructures que pas mal d’experts qualifient de gouffre à pognon. Difficile pour autant de croire que les autorités solderont le contrat d’exploitation qui les lie au club. D’autant, qu’à notre connaissance, le Servette FC ne l’a pas dénoncé. Reste que si le club pourra difficilement faire table rase du passé, il ne faut pas pour autant condamner son avenir. Là, la marge de manœuvre devrait être plus importante. Seule certitude: Hugh Quennec ne pourra pas compter sur l’aide de l’Etat et d’éventuels investisseurs tout en restant seul maître à bord. En sport comme ailleurs, qui paie commande!