S’en prendre au passé, c’est condamner l’avenir

  • S’en prendre au passé, c’est condamner l’avenir

    S’en prendre au passé, c’est condamner l’avenir

Stupeur, malaise et incrédulité. Ces sentiments dominent après l’annonce du Conseil d’Etat de réduire ses cadeaux et sa présence aux anniversaires des centenaires du canton (lire en page 5). Dès janvier 2015, fini le repas traditionnel, la photo souvenir aux côtés d’un haut fonctionnaire. Aux oubliettes, l’hommage symbolique qui rappelait à tous que là où l’Etat et la société célèbrent les aînés, il ne fait jamais totalement nuit. Tout ce gâchis pour économiser trois francs six sous. Des restrictions budgétaires, annoncées sans ménagement ni explications, qui discréditent l’Etat. Elles donnent en effet l’impression d’un véritable abandon, d’une forme de mesquinerie ou pire, d’un manque de reconnaissance pour ceux qui s’excusent déjà trop souvent de n’être pas plus loin. «L’enfer, c’est l’absence», écrivait dans d’autres circonstances Verlaine. Dans ce dossier, l’Exécutif en a pris tellement qu’il passe pour le valet  du diable. Il est encore temps de corriger le tir. Le plaisir d’une personne âgée n’a pas de prix. Et il est des instants dans la vie d’un homme et d’une femme très âgés, où, après avoir beaucoup lutté, la reconnaissance collective ne saurait être repoussée par principe ou pour des questions d’argent. 

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