Série noire

  • GIANCARLO MARIANI, RÉDACTEUR EN CHEF

    GIANCARLO MARIANI, RÉDACTEUR EN CHEF

Braquage à la poste de Puplinge, brigandage avec séquestration à Corsier, attaque à l’explosif à Veyrier, bancomat descellé à Carouge et brigandage brutal à la gare Cornavin (lire en page 5). Cinq agressions spectaculaires ont défrayé la chronique au mois d’avril. Une série noire inquiétante. D’autant que des criminels s’en sont pris lâchement à l’intégrité physique des victimes. De quoi marquer les esprits. Et réveiller le spectre d’une explosion de la criminalité à Genève. Un pas que, pour l’heure, personne ne devrait franchir. En épluchant les statistiques en effet, on s’aperçoit qu’une telle vague de brigandages reste l’exception. Les enquêtes étant en cours, il est trop tôt pour en identifier les causes et le risque d’escalade. Reste que ces épisodes traumatisants doivent inciter les forces de l’ordre à ne surtout pas relâcher leur traque aux délinquants. Et notamment ceux qui se jouent des frontières. Pour les empêcher de créer un climat de tension, l’Administration fédérale des douanes pourrait jouer un grand rôle. Entre 120 et 140 gardes-frontière sont affectés au contrôle des passeports à l’aéroport de Cointrin. Formés comme les policiers, ils seraient plus utiles sur le terrain. Surtout dans un canton frontière comme Genève.