Sortir de la crise

  • Giancarlo Mariani, rédacteur en chef

    Giancarlo Mariani, rédacteur en chef

Des solutions pour sortir de la crise de l’hébergement des migrants ont été trouvées (lire en page 5). Un premier calendrier a même été fixé par l’Hospice général. Preuve que le dialogue entre l’Etat et les associations de défense des demandeurs d’asile n’a pas été rompu. Preuve aussi que les pressions exercées, notamment par le collectif No Bunkers, ont eu le mérite de booster les décisions de l’Etat.

En attendant que ces pistes se concrétisent, privilégier le dialogue, même ténu, reste assurément une des clés du succès et certainement pas un aveu de faiblesse. Ne nous faisons aucune illusion, la situation sur le front de l’asile ne va pas s’améliorer. Sachant que près de 60% des migrants qui arrivent chez nous restent, il vaut mieux mettre en place les meilleurs mécanismes pour les accueillir et les intégrer dans la dignité et le respect sur le long terme. Le tout en veillant à leur rappeler qu’ils ont l’obligation de respecter la loi. Police et justice ont raison de se montrer intraitables sur ce point. Pas de passe-droit non plus pour ceux qui doivent quitter le pays. Une partie de la population ne comprendrait pas une politique différente. Pas plus d’ailleurs que qui que ce soit mette en doute la grande tradition humanitaire de Genève.