Taser pour tous

  • Giancarlo Mariani, rédacteur en chef.

    Giancarlo Mariani, rédacteur en chef.

Le pistolet électrique aurait-il fini de faire du bruit à Genève? On pourrait facilement le croire tant son utilisation est marginale dans le canton. Pour l’heure, seuls des membres du groupe d’intervention, dûment formés, sont autorisés à l’utiliser. Et uniquement dans des cas rares de neutralisation de forcenés. Voulue par la cheffe de la police, cette politique prudente trouve aujourd’hui quelques récalcitrants au sein des forces de l’ordre. Sans en faire tout un pataquès, certains préféreraient que cette arme, à fort pouvoir dissuasif, équipe tous les corps de police sur le terrain. Pour eux, elle serait un atout décisif notamment dans la gestion des flagrants délits ou toute situation de violence grave où le policier n’a souvent le choix qu’entre ses poings ou l’arme à feu. Dans ces cas, le taser permettrait de diminuer les risques. Autre avantage, le pistolet électrique peut être équipé d’une caméra qui filme les interventions. Une garantie de transparence et de proportionnalité. Un moyen très efficace aussi d’éviter que les policiers finissent, à force, par avoir la gâchette électrique trop facile. Reste à convaincre les autorités. Et là, comment vous dire, les récalcitrants ne semblent pour l’heure pas suffisamment armés pour inverser le courant.