Ticket punitif

  • GIANCARLO MARIANI, RÉDACTEUR EN CHEF

    GIANCARLO MARIANI, RÉDACTEUR EN CHEF

Après le dépôt des candidatures pour le 2e tour de l’élection au Conseil des Etats, une voie royale s’ouvre pour le ticket rose-vert Liliane Maury Pasquier et Robert Cramer. Avec moins de 40% de l’électorat, le duo soutenu en bloc par toute la gauche est bien parti pour occuper 100% des sièges à Berne (lire en p. 17). La faute à une droite désunie. Majoritaire à Genève - près de 60% des votes – celle-ci se livre une guerre sans merci entre ses forces dites dures et celles modérées de l’Entente. Même si, sur le fond, il est assez logique que des partis qui se tirent la bourre à longueur d’année ne puissent pas se réconcilier au débotté, ce combat ne fera que des perdants à droite. A commencer par le PLR Benoit Genecand qui se retrouve bien seul pour tenter de ravir l’un des deux sièges à la gauche. Même sentiment de combat perdu d’avance avec le ticket Nidegger– Stauffer. Celui-ci se profile comme un ticket punitif contre le mépris affiché par l’Entente. Celle-ci a préféré rester droit dans ses bottes. Une attitude noble qui risque de coûter cher. C’est l’électeur qui fixera le prix au soir du 8 novembre. Ce jour-là, la droite genevoise risque bien de boire le calice jusqu’à la lie. A la Chambre haute, depuis huit ans, elle en a pris la triste habitude.