Affaire des SIG: l’ex-directeur poursuivi

JUSTICE • L’ex-directeur général et l’actuel directeur des affaires juridiques des Services industriels genevois sont poursuivis d’entrave à l’action pénale.

Nouveau rebondissement dans l’affaire des Services industriels genevois (SIG). Le directeur général qui a démissionné en septembre 2013 suite au scandale, a été prévenu, mercredi 9 juillet, d’entrave à l’action pénale par le premier procureur Stéphane Grodecki. Il en va de même pour l’actuel directeur des affaires juridiques des SIG.

Soupçon pas dénoncé

«Cela intervient dans le cadre de l’enquête menée par le Ministère public et visant un ancien employé de la régie publique, aujourd’hui soupçonné de corruption passive, confirme Henri Della Casa, chargé de communication au pouvoir judiciaire. Il est reproché à ces deux personnes de ne pas avoir dénoncé les soupçons de corruption au Ministère public. »

Pour rappel,  l’enquête pour corruption passive devait établir les motifs qui ont amené les SIG à ne pas dénoncer les faits durant 4 ans au Ministère public. La loi   impose une obligation de dénonciation aux fonctionnaires et membres d’une autorité acquérant, dans l’exercice de leurs fonctions, la connaissance d’un crime ou d’un délit poursuivi d’office.

On se souvient que dans le premier scandale des SIG, qui a éclaté en septembre 2013, que 46 millions de francs avaient  été investis en quatre ans par les SIG  dans la société Ennova. Au final, ils n’auront pas créé d’énergie éolienne. Or, les SIG avaient dépensé 13 millions de francs pour l’acquisition de 20% du capital-actions d’Ennova. Dans la foulée, ils avaient même donné une avance de 33 millions pour les études de faisabilité.