Près de 3000 ménages genevois sont privés de leurs allocations familiales depuis trois mois! En cause? Des bugs informatiques qui ont retardé des paiements à la suite d’un changement de logiciel intervenu en février dernier. Selon l’Office cantonal des assurances sociales (OCAS), seuls les 30’000 ménages genevois qui n’ont pas changé de statut ne sont pas concernés.
Qui?
Mais alors qui est pénalisé? Maria et Paul, par exemple, qui viennent d’avoir un enfant. Ils ont droit à une allocation de naissance de 2000 francs. Mais aussi Jérémy, 15 ans, dont les parents viennent de divorcer, qui reçoit mensuellement 300 francs. Jérémy doit faire des démarches pour que le virement de l’allocation passe du compte de son père à celui sa mère.
Il y a aussi Alain, étudiant de 22 ans. A cause d’un déménagement de Cossonay (VD) à Genève, il doit signaler aux assurances sociales son virement d’allocations dans un autre canton. Bref, près de 3000 dossiers sont concernés.
L’OCAS répare
«Les problèmes sont essentiellement dus aux mutations qui nécessitent de réévaluer les droits aux allocations familiales, par exemple un changement de canton ou de pays de domicile, un changement dans la situation familiale ou professionnelle», détaille Natalia Weideli, directrice de l’institution.
Ces bugs informatiques ont provoqué une avalanche de réclamations à l’OCAS. «Nous avons dû engager en urgence une société externe pour gérer les appels à notre standard, pris d’assaut par des réclamations», poursuit-elle.
Attendre l’automne
Pour l’heure l’OCAS répare les dégâts informatiques. «Si les situations familiales ne sont pas urgentes, nous demandons aux lésés d’être patients jusqu’en octobre. L’OCAS traite en priorité les cas les plus anciens, mais aussi les plus urgents», tient à rassurer la directrice avant de conclure: «Nous sommes conscients des difficultés que le retard peut occasionner pour les bénéficiaires et mettons tout en œuvre afin de résoudre les derniers problèmes liés à l’application informatique et rattraper les courriers en souffrance. Actuellement, il y a encore 3000 familles qui verront leurs allocations versées avec trois mois de retard.»