FAUSSES QUÊTES • Les gardes-frontière interceptent deux hommes qui récoltaient de l’argent pour des œuvres fictives près des douanes. Il s’agit d’anciens détenus…
Deux anciens détenus français de 22 et 24 ans ont été interceptés à la douane de Veyrier par les gardes-frontière suisses le 1er juin: ils rançonnaient les automobilistes en prétendant récolter de l’argent pour aider des ex-prisonniers. (GHI 20.05.15).
«Les deux individus sont d’anciens détenus, qui prétendent mendier pour une association d’aide à la réinsertion d’anciens prisonniers, détaille Michel Bachar, chargé de communication du Corps des gardes-frontière de la région de Genève. En réalité, il n’en est rien, excepté le fait qu’il s’agit bien d’anciens détenus!»
Amendés
A noter que cette fois, les malfrats proposaient de vendre des porte-clés en forme de boules de billard. D’habitude c’était du chocolat, du nougat ou des peluches en porte-clés. Les gardes-frontière trouveront encore sur les deux escrocs une sacoche contrefaite ainsi que 1,55 grammes de stupéfiant. Les deux individus ont été libérés après le payement des amendes douanières.
Enquête douanière
GHI a dénoncé cette grosse et récurrente arnaque aux douanes le 20 mai dernier. Des usagers se plaignaient en effet de l’inaction des polices suisses et françaises, mais également celle des douaniers. C’était du côté de Veyrier, Bossey et Collonge-Bellerive. Comment procède les escrocs? Habillés avec un gilet jaune fluo, un pantalon bleu, ressemblant de loin à ceux des douaniers, ils bloquent abusivement l’accès aux douanes dans le but de pigeonner des automobilistes. En deux mots, ils leur réclament avec agressivité de l’argent pour des soi-disant œuvres d’entraide. Parfois ils proposent du nougat, des porte-clés (photo). Une entourloupe connue auprès des douanes genevoises depuis 2007, qui, depuis, a adapté ses stratégies d’enquêtes.
