Bisbille à la buvette

UGS • L’estaminet est fermé. Grogne des habitués.

  • La buvette est  d’ordinaire un lieu fréquenté par les joueurs et leurs familles. STéPHANE CHOLLET

    La buvette est d’ordinaire un lieu fréquenté par les joueurs et leurs familles. STéPHANE CHOLLET

A Frontenex, on ne peut plus trinquer à la santé d’UGS! La buvette du célèbre club de foot est fermée, suscitant la grogne des centaines d’utilisateurs du centre sportif. En cause, l’absence de gérant. Mais aussi, et c’est plus cocasse, l’achat d’un nouveau tableau électrique que personne ne veut financer. «Les frais, environ 5000 francs, devraient être pris en charge par la Ville de Genève, propriétaire des lieux. Problème: elle refuse d’entrer en matière», dénonce, agacé, Nicolas Jacquet, le président des Violets. L’an passé, le dirigeant avait entièrement rénové l’estaminet avec ses fonds propres. «Grâce au soutien des entreprises et à la mobilisation de notre communauté», précise celui qui a transformé les lieux en mini-musée du foot, tout en l’équipant d’une cuisine moderne et d’une buanderie. Coût des travaux: 80’000 francs, tableau électrique non compris. Mais voilà, pour être aux normes, il convient de le changer. Reste à savoir qui mettra la main au porte-monnaie? «On perd de l’argent. S’il y a de l’affluence, le week-end prochain, nous rouvrirons la buvette illégalement», prévient-il. En attendant de connaître la décision des autorités, le conflit désole Sue Putallaz, vice-présidente des Verts’libéraux, dont les deux fistons jouent à Frontenex. «Plus qu’une buvette, c’est un lieu de rencontre fréquenté par les juniors et leurs familles. Un lieu où la notion de bien vivre ensemble prend tout son sens», témoigne-t-elle. «Nos dirigeants devraient arrêter de parler de cohésion sociale, de louer les vertus du sport, s’ils sont incapables de débourser une somme aussi dérisoire pour entretenir leur buvette. C’est consternant…»