Bordel dans un logement social de la Ville: tollé à Plainpalais.

GÉRANCE IMMOBILIÈRE MUNICIPALE • Un salon de massage suscite grogne et indignation au boulevard Saint-Georges. La Ville de Genève enquête.

  • Boulevard Saint-Georges: un salon de massage qui dérange. STÉPHANE CHOLLET

    Boulevard Saint-Georges: un salon de massage qui dérange. STÉPHANE CHOLLET

«C’est le bordel! Il y a des va-et-vient continuels, certains clients passent par la buanderie la nuit pour éviter la porte principale.» Une voisine d’un nouveau salon de massage au cœur de Plainpalais, a immédiatement dénoncé cette installation à la police, puis à la la Gérance immobilière municipale de la Ville de Genève (GIM), il y a une dizaine de jours. «Je trouve totalement anormal que l’on exerce le métier de prostituée dans des logements sociaux destinés aux personnes dans le besoin!» appuie-t-elle encore. Même indignation du côté d’autres locataires et riverains, choqués également par la venue de prostituées dans un immeuble où vivent des familles.

Contrôle de police

La police confirme avoir été informée d’un drôle de manège dans cette allée du boulevard Saint-Georges. Elle y a d’ailleurs effectué, le 14 octobre, un contrôle inopiné: «Des inspecteurs des Mœurs se sont rendus sur place, détaille Silvain Guillaume-Gentil, porte-parole de la police. Mais nous n’avons rien constaté d’illégal en ce qui concerne la loi sur la prostitution.» Cela signifie en deux mots que le locataire a officiellement annoncé l’installation d’un salon de massage à la police, comme l’exige la loi. Et du côté de la GIM? Savait-elle qu’une activité lucrative, comme la prostitution, se pratiquait dans un de ses logements voué au social? «Nous n’avons été avisés de cette situation que la semaine dernière», précise Sylvie Bietenhader, cheffe de service à la GIM.

Enquête

La GIM, qui gère 25 appartements sociaux dans cette allée, relève avoir immédiatement ouvert une enquête. «Nous cherchons à comprendre ce qui se passe, poursuit Sylvie Bietenhader. Nous n’étions pas au courant d’une activité lucrative dans ce logement, nous devons maintenant vérifier. Il est vrai que le début de nos investigations tend à valider l’information. Des locataires nous auraient confirmé des va-et-vient le soir par des portes extérieures.»

La GIM prendra les mesures nécessaires à l’issue de son enquête. Celles-ci peuvent aller d’une mise à demeure, voire à une résiliation de bail dans les quinze jours.