– GHI: Quel est le principal défi qui attend Carouge?
– Stéphanie Lammar: La commune de Carouge comptera 12’000 habitants de plus, d’ici 30 ans. Soit une augmentation de 60% de la population qui s’élève aujourd’hui à près de 21’000 habitants.
– Quels sont les projets mis en œuvre pour répondre à cette véritable révolution démographique?
– Sans parler du futur PAV (quartier Praille-Acacias-Vernets), de nombreux projets concrets vont de l’avant. Il y a notamment le développement de Carouge Est, une zone qui va de la Fontenette jusqu’au Théâtre de Carouge et comprend le chantier de «l’îlot des menuisiers», le projet de démolition et reconstruction des immeubles de la Cité Léopard et le projet de l’usine Similor. Il y a aussi le développement des quartiers de Pinchat et de la Tambourine. L’enjeu est de prévoir des infrastructures sportives, culturelles et sociales pour accueillir dans les meilleures conditions cette nouvelle population.
– La Cité sarde ne va-t-elle pas perdre son âme avec tous ces changements?
Préserver l’âme villageoise de Carouge est un enjeu cardinal. Il faut en effet se développer tout en préservant l’esprit festif et accueillant de la Cité sarde, appréciée depuis toujours pour sa vie nocturne, son marché et ses petits commerces artisanaux. Je précise que la fête doit se faire dans le respect des habitants. Mais maintenir cet esprit du Vieux-Carouge doit aussi se faire sans négliger ou exclure les autres quartiers appelés à de très importants changements.
(Lire également notre article: Querelle de clocher à Carouge)