Coup de gueule - Faut tout y supprimer!

GRÈVES • Les TPG, les flics, les feux de signalisation, «faut tout y arrêter!» Tout va beaucoup mieux pour circuler à Genève lorsque les TPG ou les flics sont en grève ou quand les feux de circulation clignotent à l’orange. La ville retrouve alors une certaine sérénité, un calme qu’apprécient particulièrement les Genevois (lire ci-dessous). Ce mercredi matin du 19 novembre, je n’ai rencontré que des gens heureux dans les rues de Genève. Oui, c’est de la provoc, je l’avoue, et pourtant…

Ce matin de grève des Transports publics genevois, j’ai mis exactement 10 minutes pour rejoindre mon bureau. Un record et un vrai plaisir qui ne m’était plus arrivé depuis des années. Probablement depuis la dernière grève des TPG ou celle de la police. Car depuis qu’on a renforcé le rythme des transports publics, il me fallait compter une bonne demi-heure, voire trois quarts d’heure, pour rejoindre Plainpalais depuis Vessy. Et je ne parle pas du retour où les multiples blocages à tous les carrefours me demandent parfois près d’une heure pour rentrer chez moi. Dans ce cas, autant habiter du côté de Lausanne car le temps de parcours pour se rendre à son travail ne serait pas plus élevé et les impôts, par contre, bien plus intéressants.

Il est aussi vrai que mercredi passé, beaucoup de travailleurs sont arrivés en retard ou n’ont tout simplement pas pu se rendre à leur travail. Mais avec un minimum d’organisation, on pourrait très bien retrouver un semblant de confort dans nos déplacements, en évitant beaucoup de stress.

Ce matin du 19 novembre, les Genevois ont joué la carte de la débrouille, beaucoup ont marché pour leur plus grand bien physique, d’autres ont essayé le covoiturage, certains ont ressorti leur bicyclette et quelques-uns ont tout simplement pris un jour de congé bienvenu. La journée a été belle et ensoleillée.

Pour conclure, force est de constater que la cadence effrénée, mise en place par les TPG en multipliant trams et bus, a plutôt été négative pour la circulation en ville. Lorsqu’à un carrefour les feux clignotent, les voitures circulent beaucoup mieux alors qu’on aurait pu croire au chaos. Et quand la police est en grève, les Genevois sont ravis et arborent tous un large sourire. Au vu de cela, ne devrions-nous pas tout remettre en question... Ou, comme dirait un vrai Genevois, «TOUT Y SUPPRIMER».