«Pierre Maudet Assassins» (sic). Une vidéo de l’extrême-gauche circule depuis peu sur Youtube et appelle à manifester lors du défilé de la Fête du travail le 1er mai à Genève. Bête noire des mouvements contestataires à Genève, le magistrat responsable de la Sécurité est pris pour cible. La vidéo d’une durée de 5’22 minutes est sans équivoque: on assiste à un tabassage de l’effigie du magistrat Pierre Maudet, dont le visage est tuméfié, sur fond de musique rap et de slogans anticapitalistes.
Les mouvements se revendiquent de l’anticapitalisme le plus radical et ne semblent pas vouloir rester en marge du défilé du 1er mai. Ils reprennent le même intitulé du site Renversé qui avait annoncé la fête sauvage du 19 décembre 2015. Pour rappel, cette manifestation non-autorisée avait dégénéré et provoqué de nombreux dégâts en Ville de Genève. Le site relaye un appel à manifester du Collectif autonome D: «Appel à rejoindre le Bloc Révolutionnaire du 1er mai».
Manifestation autorisée?
GHI a joint Emmanuelle Lo Verso, porte-parole du DSE, qui indique que le Département de la sécurité et de l’économie ne fera aucun commentaire. De son côté, le service de presse de la police précise: «La manifestation fait l’objet d’une demande d’autorisation usuelle. Nous avons donné notre préavis positif mais seul le DSE est habilité à autoriser ou non une manifestation.»
Débordements à craindre?
Quid d’éventuels débordements qui pourraient avoir lieu à cette occasion? «Les organisateurs de cette manifestation ont été sensibilisés aux responsabilités que des débordements pourraient occasionner, précise Jean-Claude Cantiello, porte-parole de la police. Pour cette raison un service d’ordre va être mis sur pied par les organisateurs de la manifestation.» On n’en saura pas plus sur un éventuel dispositif renforcé de la police. Elle précise cependant: «Pour des raisons tactiques évidentes, aucun élément ne sera porté à la connaissance des médias.»
Rappelons que le 1er mai représente la journée revendicative internationale des travailleuses et des travailleurs. L’extrême-gauche se joint très souvent aux manifestations et donne du fil à retordre aux polices du monde entier.