Fini le bordel!

PLAINPALAIS • Les occupants du salon de massage du boulevard Saint-Georges ont été mis à la porte.

  • La Gérance immobilière municipale a remis de l’ordre dans un logement du boulevard Saint-Georges. CAPTURE ECRAN

    La Gérance immobilière municipale a remis de l’ordre dans un logement du boulevard Saint-Georges. CAPTURE ECRAN

Fini le bordel au boulevard Saint-Georges! La Gérance immobilière municipale (GIM) a sanctionné la locataire qui avait mis son appartement à disposition d’un proxénète dans le quartier de Plainpalais-Jonction. La locataire a été obligée, la semaine dernière, de demander à l’homme qui occupait l’appartement pour une activité liée au sexe, de rendre le logement avec effet immédiat. Même sort pour les prostituées qui travaillaient dans ce salon de massage. «Nous avons effectivement récupéré le logement», confirme Sylvie Bietenhader, cheffe de service à la GIM. Avant d’annoncer qu’il a été immédiatement remis en location pour du social.

Bref rappel des faits. GHI révélait dans son édition du 21 octobre dernier, l’indignation de résidents dans le quartier de Plainpalais en apprenant que la Ville louait un appartement social à un salon de massage. Une voisine avait déposé plainte à la police et alerté la GIM. D’autres locataires se plaignaient des incessants va-et-vient dans un immeuble où vivent des familles avec enfants. Les Mœurs s’étaient rendus sur place. Ils n’avaient toutefois pas constaté d’infraction. L’homme qui occupait l’appartement avait déclaré son activité liée à la prostitution. Comme l’exige la loi.

Petit hic cependant, la GIM n’avait pas été informée. «L’appartement en question n’était pas un logement social, tient toutefois à préciser Sylvie Bietenhader. Dans cette allée, nous gérons 25 appartements pour le social. Mais celui qui a été dénoncé était en effet lié avec la location de l’arcade du rez-de-chaussée.»

Les investigations de la GIM ont permis de découvrir le pot aux roses. «La locataire nous a annoncé qu’elle prêtait l’appartement, car elle ne souhaitait pas y vivre avec ses enfants, estimant le quartier mal famé», poursuit Sylvie Bietenhader. Loué? Prêté? «Nous ne sommes pas la police, conclut la GIM. Nous avons sanctionné en mettant un terme au bail avec effet immédiat.»

Le 15 novembre, après une visite impromptue de la GIM, les prostituées et leur patron ont pris leurs cliques et leurs claques. Depuis, le claque n’existe plus.