Genève se mobilise contre les violences sexuelles

  • Les dénonciations à la police sont rares.  ISTOCK/ALEKSANDR ERMOLAEV

    Les dénonciations à la police sont rares. ISTOCK/ALEKSANDR ERMOLAEV

FEMMES VIOLENTÉES • Dans le cadre de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes du 25 novembre, le bureau de la promotion de l’égalité entre femmes et hommes et de prévention des violences domestiques (BPEV) a débattu autour du thème Le viol, un crime presque ordinaire.

Audrey Guiller et Nolwenn Weiler, journaliste et conférencière, auteures du livre éponyme, ont cerné la question centrale du viol et des violences sexuelles, qui a comme conséquence de renforcer le sexisme ainsi que la culpabilité des victimes.

Par des exemples tirés de leur enquête approfondie, elles ont analysé les différentes causes et lieux de cette banalisation.

En Suisse, il est notoire que la dénonciation de la violence sexuelle à la police reste rare. Selon les sondages de victimisation, le taux de dénonciation par des femmes victimes de violences sexuelles n’était que de 9,5% dans le sondage suisse de 1998 à 2000 et de 6,1% selon les résultats suisses du sondage international de 2004.

Dénonciations

Les infractions contre l’intégrité sexuelle représentaient, de 2000 à 2009, 4,6% de l’ensemble des infractions au Code pénal, dont les viols constituent une part de 10%. A noter cependant que le nombre absolu de cas dénoncés à la police est en augmentation croissante depuis les dernières décennies. CHZ