«L’énigme GHI»

  • Michel Jörimann a travaillé durant 25 ans à GHI, dont deux ans  en tant que rédacteur en chef. DR

    Michel Jörimann a travaillé durant 25 ans à GHI, dont deux ans en tant que rédacteur en chef. DR

MICHEL JÖRIMANN - Après onze ans de retraite, vingt-cinq ans au journal (en fait vingt-sept avec deux ans de collaboration extérieure) GHI reste encore et toujours une énigme pour moi.

Comment un hebdo gratuit (quelle horreur!) dont la majeure partie est consacrée à la pub (quelle abomination!) a-t-il pu, au fil des années, devenir ce journal incontournable?

Précédé de cette «fâcheuse» réputation, comment a-t-il pu, seul au monde avec un brésilien, oser insérer dans ses pages un préservatif, à l’heure des premières campagnes anti-sida?

Liberté de ton

Sentant le soufre et le fagot, comment a-t-il pu, seul de ce canton, adopter cette liberté de ton, notamment à l’endroit des politiciens, et renvoyer quelques grenouilles qui voulaient se faire aussi grosses que des bœufs, à l’instar du batracien du bon La Fontaine, à leur insignifiance. Comme le roi Grobet. Devenu dans ses colonnes le roi Dagrobet. Un sobriquet qui fit florès?

Bien sûr, la volonté d’un seul homme, Jean-Marie Fleury, assez fou ou assez sage pour croire à l’avenir de la presse gratuite. Bien sûr, une équipe formidable dans tous les secteurs. Pour faire revivre chaque mercredi le miracle d’un nouveau numéro.

Et il y a quarante-cinq ans que cela dure! Une vraie énigme. Mais quoi de plus passionnant qu’une énigme? On en redemande...