«La Ville se fout de ma gueule. J’ai présenté mon projet en 2008. Cela fait plus de 8 ans que je poireaute. Je me sens complètement détruit d’avoir travaillé aussi longtemps pour rien», tempête Olivier Monnard, concepteur du Parc aventure au Bois-de-la-Bâtie, un ambitieux projet d’accrobranche dans les arbres du parc.
Sabotage
Si le quinquagénaire actif dans la sécurité et passionné de nature est furibard, c’est qu’il a appris, début mai par une source très proche du dossier, que son «bébé» serait exclu par la Ville de Genève du plan directeur de réaménagement du Bois-de-la-Bâtie. «Depuis le départ, j’ai été saboté. Les différentes autorités municipales m’ont laissé croire que les voyants étaient au vert. C’était du vent. J’ai dépensé beaucoup de temps et d’argent dans cette mésaventure», se désole Oliver Monnard. «Rendez-vous compte, en 8 ans, j’ai présenté mon dossier près de 250 fois. Au final, je me retrouve bredouille sans même une explication. C’est monstrueux et irrespectueux!»
Pas de décision
Alors mis à l’index ou pas ce projet d’accrobranche dans un périmètre du Bois-de-la-Bâtie? «Rien n’est encore décidé», affirme de son côté Cédric Waelti, conseiller de direction au Département de l’environnement urbain et de la sécurité à la Ville. Le Conseil administratif doit encore se prononcer sur le sujet.»
Dans la balance, il y aurait notamment l’état sanitaire des arbres centenaires du bois, les normes de sécurité et l’octroi d’une autorisation de construire un parc d’aventure dans un lieu destiné à la promenade publique. De quoi franchement retarder encore la prise de décision officielle. Renseignements pris à la Ville de Genève, les premiers éléments de réponse ne devraient pas tomber avant cet automne.