«Promoédition» obtient un sursis

DETTES • En proie à des difficultés financières, la société d’édition de Roland Ray a été placée en sursis concordataire. L’avenir d’une dizaine de titres romands est en jeu.

  • Titres de Promoédition. DR

    Titres de Promoédition. DRv

«Nous avons quatre mois pour démontrer que la poursuite de nos activités fait encore sens», résume Roland Ray, président directeur de Promoédition. Menacé par une demande de mise en faillite sans poursuite préalable, l’éditeur genevois affirme avoir obtenu du Tribunal de première instance, mi-juillet, un sursis concordataire jusqu’au mois de novembre.

Postes de travail en jeu

«Je n’exclus pas de continuer. Tout dépendra des budgets», poursuit Roland Ray. En jeu? L’avenir de sa société qui édite les pages d’une dizaine de magazines en Suisse romande, dont Avant Première, Hors Ligne, Banque & Finance ou l’Année Horlogère. Sur la sellette également de nombreuses places de travail. «On parle de quatre postes de journalistes et d’une quinzaine de collaborateurs extérieurs indépendants qui travaillent comme pigistes», chiffre l’éditeur dont le personnel a été informé en fin de semaine dernière.

Eviter la faillite

Pour l’heure, Roland Ray ne donne aucune piste sur les mesures qu’il entend mettre en œuvre pour rembourser les dettes et éviter la faillite. Selon un extrait de l’Office des poursuites, les factures en souffrance se montent à environ 1,1 million de francs. Parmi les principaux créanciers, il y a notamment l’AVS, les administrations fiscales cantonale et fédérale, l’Office cantonal des assurances sociales et une importante compagnie d’assurance privée.

Problèmes de trésorerie

Selon d’autres sources, la dette serait encore plus lourde si elle prenait en compte les impayés liés aux frais d’impression et de distribution des magazines ainsi que les salaires en retard. «J’ai contesté certaines créances. Tout a été mis à plat. Mais c’est vrai que nous subissons de plein fouet la chute des recettes publicitaires et l’arrivée du digital», reconnaît encore Roland Ray. Un éditeur en difficulté pour qui les florissantes années 90, époque où son groupe affichait encore un chiffre d’affaires de plus de 20 millions de francs, semblent révolues.