DOUBLE VIE Un cabinet médical connu de la place vivait un conflit en interne entre un éminent professeur* et son jeune associé qu’il avait pressenti pour reprendre sa succession. Après cinq années d’une bonne collaboration, voyant un jour passer des frais exorbitants, dont un luxueux séjour en Asie, l’associé a commencé à regarder de plus près la comptabilité. Pour seule réponse, le professeur a envoyé une lettre mettant fin à leur collaboration. Le Tribunal des baux et loyers, saisi, y perdait son latin avec notamment tous les accords entre les deux médecins qui avaient été passés verbalement.
Le médiateur a réussi à réconcilier les deux parties: le jeune médecin pouvait rester dans le cabinet et petit à petit reprendre la propriété des murs tout en traitant la clientèle du professeur à travers, cette fois-ci, une convention dûment établie.
Surprenant revirement me direz-vous? Peut-être pas si l’on sait que le médiateur, par sa façon de procéder en séance plénière entre les parties mais aussi par des apartés dans lesquels il peut s’entretenir séparément avec chacun dans un cadre strictement confidentiel, devait apprendre que l’éminent professeur menait une double vie et qu’il ne désirait évidemment pas que cela soit porté sur la place publique!
Le médiateur, tout en gardant strictement cette information, a su amener les parties à un accord amiable, empreint de bon sens et d’intérêts sauvegardés pour chacune.
«GHI» ouvre une rubrique estivale sur la médiation, formidable moyen de prévenir et de régler les litiges et les conflits. Renseignements: mail@Le Mediateur.info