«Je suis choqué par le manque de respect de l’espace public, que ce soit sur nos bancs, nos murs ou dans nos jardins», peste Guillaume Barazzone, magistrat en charge de la Voirie à la Ville de Genève. A l’origine de son courroux, des statistiques provisoires qui montrent que les actes de vandalisme et autres incivilités, malgré une traque renforcée, continuent à transformer les rues et le domaine public de la Ville en dépotoir. «En 2015, plus de 300 personnes ont été sanctionnées lors des sept premiers mois de l’année, c’est considérable et c’est pourtant la norme. On voit même des personnes qui urinent dans la rue. C’est inexcusable!»
Respect du travail
Dans le détail, les agents de la Police municipale de la Ville de Genève ont établi 334 rapports d’infraction rien que pour des salissures. Tous envoyés au Service cantonal des contraventions. Détérioration du mobilier urbain, tags ou personnes qui urinent sur la voie publique figurent dans le palmarès de ce cocktail explosif qui «empoisonne la vie des Genevois, des employés de la Voirie, des jardiniers et de tous ceux qui, chaque matin, se lèvent pour entretenir le domaine public. Je demande qu’on respecte leur travail. Je demande aussi qu’on respecte ce qui appartient à tout le monde. Ceux qui salissent volontairement le domaine public sont punis et la Police municipale va continuer à les traquer», prévient encore le magistrat.
Nettoyer
Sévère répression et carte de la responsabilisation seront également renforcées dans la lutte contre les tags. «C’est une priorité», prévient, à proprement parler, Guillaume Barazzone. «Dans cette lutte, nous agissons à deux niveaux. D’abord nous sanctionnons les coupables lorsque nous le pouvons, ensuite nous avons créé la brigade anti-tag qui sillonne tous les jours la Ville de Genève pour nettoyer le mobilier urbain. Le tag appelle le tag, il est donc essentiel d’intervenir le plus rapidement possible pour gommer les graffitis. Ce que nous faisons et continuerons à faire sans relâche», avertit encore le magistrat.