Qu’ils soient étudiants, seniors, automobilistes, motards, scootéristes ou piétons, les témoignages parvenus à GHI, suite au lancement de notre pétition contre les hausses scandaleuses des amendes, sont éloquents. Florilège.
Motarde étudiante dépouillée
Au guidon de sa moto, Isabelle*, la vingtaine, a heurté l’arrière d’un véhicule. Responsable de l’accident et légèrement blessée, cette infirmière étudiante devra payer une ordonnance pénale de 2800 francs d’amende avec frais. Pourquoi? Parce qu’elle a provoqué un accident avec blessé. «Or, le blessé, c’était elle!» s’exaspère son oncle en relevant «qu’elle n’a eu qu’un petit hématome suite à un petit accrochage…» Et de poursuivre: «Je rappelle que ça n’aurait pas été le cas pour un accident sans blessé! Quand je pense que des voleurs et des cambrioleurs prennent du sursis et ma nièce voit son avenir s’assombrir avec une amende hyper salée pour un banal accident qui n’a lésé qu’elle! Je suis outré.»
Piétonne senior dépitée
Même cas de figure pour une piétonne septuagénaire, qui elle, a dû débourser 2600 francs pour avoir provoqué un accident en traversant en dehors des passages pour piétons (GHI 26.05.16). Là également c’était elle la blessée.
Scootéristes surveillés
Autres exemples ahurissants? Un scootériste circule à Champel. Un bus devant lui à l’arrêt l’empêche de poursuivre sa route. Le motard le dépasse en empiétant légèrement sur la ligne blanche. Pas de bol, des agents municipaux le chopent: la douloureuse s’élève à 640 francs plus 500 francs d’émoluments. Un autre exemple limite? Un conducteur de Vespa remonte une file de véhicules à l’arrêt au goulet de Chêne-Bougeries. Il roule un tantinet trop sur la gauche et mord la ligne blanche. Une policière assiste à la scène et lui colle 700 francs d’amende auxquels viennent s’ajouter 500 francs de frais.
Prêteurs de véhicules attérés
Vous voulez d’autres cas sur les conséquences d’ordonnances pénales ou de contraventions disproportionnés? Paul* prête son scooter à un copain. Comme il ne savait pas que ce dernier n’avait pas le permis pour une 125cm3, il payera une bûche excessive de 8000 francs pour récidive, frais compris, et son pote payera, quant à lui 4000 francs.
Automobiliste handicapée outrée
Mais ce n’est pas tout! Même une personne handicapée, bénéficiant d’un macaron pour personnes à mobilité réduite, s’est pris une prune de 120 francs pour s’être parquée dans la… mauvaise case! Pourtant, la place handicapée aux Acacias, elle s’y gare depuis des lustres: «Ils l’ont déplacé sans avertir!» s’étonne-t-elle. Résultat? Elle a dû payer en plus de l’amende, 270 francs pour récupérer sa voiture, embarquée dans un garage par une dépanneuse. Alors, elle n’est pas belle la vie des usagers de la route? Si vous estimez aussi que les conséquences de l’augmentation de certaines amendes cantonales sont scandaleuses, faites circuler et signer la pétition GHI !
* noms connus de la rédaction