Stop aux préaux de la honte!

INCIVILITÉS • Tessons de bouteilles, cannettes de bière, mégots de cigarette souillent les cours d’école le week-end en Ville de Genève. Une motion PDC exige de mettre un terme à ce chaos.

  • Après le passage des fêtards du week-end, certains préaux ressemblent à des décharges. DR

    Après le passage des fêtards du week-end, certains préaux ressemblent à des décharges. DR

«Des préaux de la ville sont dans un état déplorable», se désole Marie Barbey, conseillère municipale PDC en Ville de Genève. La faute notamment aux beuveries improvisées de quelques groupes de jeunes fêtards. Après leur passage, en fin de semaine et les week-ends, les préaux ressemblent à de véritables décharges. Tessons de bouteilles, cannettes de bière, restes de repas et mégots de cigarettes souillent les cours de récréation. Une situation indigne qui a poussé Marie Barbey à agir. «Pour que cela cesse, je vais déposer une motion dans les prochains jours qui demandera que les préaux soient également nettoyés le week-end. J’ai une fille de 2 ans et il est hors de question qu’elle, ou d’autres enfants, jouent au milieu des déchets!»

Absence de moyens

Esther Alder, magistrate responsable du Service des écoles de la Ville de Genève en charge du nettoyage des préaux, se défend: «Le budget consacré au nettoyage n’est pas extensible, on aimerait avoir davantage de moyens, mais ce n’est pas le cas. J’en appelle aussi à la responsabilité des citoyens: on ne peut pas mettre un balayeur derrière chaque personne!»

Situation urgente

Dans le détail, il y a 53 préaux recensés en ville. Dix sont nettoyés le week-end. Les autres le sont la semaine. «Il est normal d’effectuer un tournus et de concentrer les moyens en fonction de leur utilisation», estime Esther Alder.

Autre problème, les fêtards rentrent dans ces espaces de jeux comme dans un moulin. Les jeunes boivent et les riverains trinquent. Face aux critiques, Esther Alder tente de calmer le jeu. Elle souhaite mettre sur pied une équipe mobile avec un numéro vert afin que la population puisse annoncer d’éventuels déchets oubliés. Une démarche qui ne devrait pas voir le jour avant… 2016. Pour Marie Barbey, c’est maintenant qu’il faut agir: «Esther Alder refuse de fermer les préaux la nuit. Dès lors, elle doit prendre toutes les mesures pour qu’ils soient propres et sûrs la journée. N’oublions pas qu’avec le retour des beaux jours, le petchi risque encore de s’aggraver».