Une «brigade» traque les caddies en vadrouille

INCIVILITéS • Une équipe de «Migros» sillonne le canton pour récupérer les chariots abandonnés dans la rue. Et son camion ne désemplit pas...

  • Migros se fait voler une cinquantaire de caddies par mois. A 300 fr. pièce, faites le compte! BD

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A Genève, nos caddies partent en vadrouille! Chaque semaine, une flopée de chariots disparaissent de nos supermarchés, sans laisser d’adresse. Un voyage, souvent, sans retour. «Des clients se les approprient pour transporter leurs courses chez eux, sans se donner la peine de les ramener à bon port. Ils préfèrent les abandonner dans la rue, après usage, c’est moins fatiguant», souligne Stéphane Constantin, en charge de la distribution des magasins Migros sur Genève.

600 vols par an

Chez le géant orange, cette fâcheuse habitude exaspère. Et pour cause. Prix d’un caddy: plus de 300 francs! Pas donné. «On s’en fait voler, en moyenne, une cinquantaine par mois. Faites le compte, ça fait près de 600 caddies par année. C’est beaucoup!» Enorme même. Et on ne parle ici que de ceux de cette enseigne. Car chez Coop, Lidl, Denner ou Aldi, des chariots prennent aussi la poudre d’escampette…

Plein le camion!

Face à ce phénomène, la Migros s’est dotée d’une brigade, qui sillonne le canton en camion pour aller les récupérer dans la nature. «Des gens nous contactent régulièrement pour nous signaler la présence de caddies égarés, que nous allons ramasser sur place.» Un geste citoyen qui honore leurs auteurs, même si ces charrettes à roulettes ont parfois triste mine de retour au bercail. «On les ramène à la Praille, où notre une équipe d’entretien se charge de les réparer, si c’est possible. De telles incivilités sont vraiment attristantes, désolantes.»

Au fond du lac…

A Genève, ces vols sont plus fréquents dans certains supermarchés. «On a constaté qu’il y avait nettement plus de problèmes au Lignon et au centre commercial de Balexert, où l’on ne compte plus les caddies fugueurs.» Et notre interlocuteur de conclure, avec un brin d’humour. «Il n’y a finalement qu’au fond du lac ou du Rhône que nous n’allons pas les rechercher…»